Jan van Eyck (1390 - 1441)

Si l’iconographie féminine dans la peinture de la Renaissance flamande est riche en symbolisme, c’est incontestablement chez Jan van Eyck que nous allons trouver la plus saisissante. Qu’elles soient des figures religieuses ou des épouses, ses portraits de femmes ont un réalisme absolu. Le maître de Maaseik savait magnifier avec moults détails l’ensemble de ses attributs, ainsi que nous révéler la composition la plus minutieuse des œuvres. C’est effectivement à travers son regard que nous découvrons cette opulence des robes, ce soin des coiffes et la présence d’animaux de compagnie révélant des thèmes comme la fertilité, la pureté ou la fidélité conjugale. Toute la composition des tableaux repose essentiellement sur la lumière et le contraste des couleurs. La technique novatrice de Jan van Eyck reposait principalement sur sa maîtrise de la peinture à l’huile et son utilisation de glacis. En appliquant de multiples couches fines et translucides de peinture à l’huile, il créait des effets de lumière, des couleurs éclatantes et une profondeur de ton inégalée. En 1625, sa position sociale le plaçait comme peintre de cour dans le Duché de Bourgogne.

Les « Époux Arnolfini » du peintre flamand est généralement considéré comme l’un des tableaux les plus connus au monde. Pourquoi la représentation d’un couple de la bourgeoisie commerçante intéresse-t-elle tant ? De prime abord, il ne s’agit là que d’une peinture célébrant le couple de commanditaires. Est-elle destinée à affirmer une réussite sociale, commémorer un événement ? Les historiens de l’art s’interrogent encore. Sans doute est-elle simplement au cœur du rôle de la femme comme actrice d’une société raffinée.